Diapason / Septembre 2023

KELINAC 322 NEO

Pour sa colonne 322 NEO, Patrice Nicoleau, le père de Kelinac, s’est as­socié avec Stéphane Even, patron de Neodio, avec pour objectif de sublimer le potentiel musical d’une enceinte bien née.

La 322 NEO est une colonne discrète, laquée noire ou blanche, en medite de 20 mm avec renfort interne de rigidifica­tion. Elle repose sur un socle de 25 mm muni d’inserts pour des pointes inox. La 322 NEO reçoit deux 13 cm à membrane en carbone tressé et un tweeter à dôme de 25 mm en magnésium. Ils sont montés en configuration 2,5 voies, c’est-à-dire que les deux 13cm fonctionnent en parallèle dans le grave jusqu’à 300 Hz, le HP supérieur gère seul le médium jusqu’à 2500 Hz, puis le tweeter prend le relais jusqu’à 28 kHz. La charge du grave est accordée en bass-reflex. Deux pistons Neodio par enceinte mettent les parois latérales en tension, le câblage fait appel à du Neodio Fractal 8 et un bornier WBT Nexgen monté sur une plaque support en aluminium clôt le tout. Savoir-faire et optimisation.

L’écoute

Patrice Nicoleau se définit comme « passionné depuis toujours par la musique et la reproduction sonore haute-fidélité, mélomane guidé par l’émotion, le plaisir du concert ». A l’écoute des colonnes KEL 322 NEO, on ne demande qu’à le croire. En relisant nos notes d’écoute, on ne trouve nulle trace d’une quelconque réserve. Mieux, nos appréciations convergent en un ensemble plutôt laudatif. En premier lieu, et celà étonne de la part d’une colonne aussi menue, on relève une belle ampleur d’ensemble, un médium riche et un grave non monotonal, tonique voire énergisant. Corroborée de John Antill (extrzait E) ne perd rien de sa dynamique foudroyante, qui plus est traduite avec une grande lisibilité et un bon respect des contrastes, compte tenu des moyens déployés. La reproduction de la voix est un test souverain s’agissant de mesurer le degré de coloration et de tassement dynamique d’une enceinte : que ce soit Véronique Gens dans La Voix humaine, un enregistrement numérique récent (extrait D), ou avec Dietrich Fischer-Dieskau dans Winterreise, enregistrement analogique de la fin des années 1960 (extrait B), on note que ces voix sont affirmées, incarnées, non bridées en énergie comme en intonation. Plus étonnante encore, la capacité de ces colonnes à négocier avec des masses orchestrales complexes sans aplatir la scène sonore. Témoin la transcription, par Laurence Equilbey, des Quatre saisons de Vivaldi pour chœur et orchestre (extrait C) qui passe sans défaut gênant, et une juste distribution dans l’espace. Kelinac + Neodio, une équation musicale supérieure à la somme des deux parties.

Les+: Une grande justesse, et du volume.
Les – : Sacrément discrètes au premier abord.

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